Interview de Remy Bayle
Bonjour Rémy Bayle
Nous vous remercions aujourd’hui pour votre présence à «Corse, Jésus t’Aime» et d’accepter cet entretien qui sera diffusé sur et le site de notre Eglise. Ainsi qu’à l’émission radiophonique « Regard Evangélique » sur RCF Corsica.
Pour toutes les personnes qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis né il y a cinquante ans en Région Parisienne, je suis papa de trois enfants dont deux majeurs et le dernier de quinze ans. Je suis prédicateur itinérant de l’Evangile, membre d’une Assemblée en Région Parisienne, dont je salue mes Pasteurs. Je suis Evangéliste d’une association qui s’appelle Action Mondiale d’Evangélisation et nous avons pour désir de faire connaître Jésus dans le monde entier en faisant des campagnes d’Evangélisation.
J’ai évidemment été très heureux d’accepter l’invitation pour cette campagne d’Evangélisation qui a eu lieu pour la Corse.
Quel a été votre parcours ? Comment se déroule votre ministère ?
Mon parcours a commencé il y a une trentaine d’années. J’étais drogué à l’héroïne, je ne croyais pas du tout en Dieu et lors de mon service militaire à Perpignan, on m’a annoncé cette Bonne Nouvelle que Jésus est vivant. Au départ je n’étais pas forcément très ouvert à entendre l’Evangile puisque j’avais plutôt des pratiques qui étaient tournées vers le malin que vers Dieu, sans même y croire. Je ne croyais ni en Dieu ni au diable, ni dieu ni maître, j’écoutais des musiques violentes, j’étais dans la drogue, etc.
A force des discussions avec ce chrétien, un soir j’ai ouvert mon cœur à Jésus-Christ et j’ai fait une rencontre personnelle avec le Seigneur. Après avoir simplement parlé à Jésus, la présence de Dieu s’est manifestée et est venue remplir mon cœur de ce grand vide en forme de Dieu. C’était une nouvelle vie qui commençait pour moi. Ça n’a pas été très simple, tout au début, il a fallu que je chemine, que je grandisse dans la foi, que j’apprenne les règles du Royaume de Dieu, à commencer par celle d’aimer son prochain. Ce n’était pas quelque chose que je pratiquais, je ne m’aimais pas moi-même, donc pour aimer son prochain comme soi-même, c’est compliqué lorsque l’on ne s’aime pas. Il a fallu que je vive des guérisons intérieures, des libérations. J’avais besoin de délivrance comme il est écrit dans la Bible. J’ai dû passer par tous ces stades.
J’ai ensuite rencontré mon épouse, nos enfants sont nés. J’ai travaillé pendant vingt ans comme électricien dans un grand hôtel parisien, trois jours par semaine, ce qui me permettait d’avoir du temps pour faire des missions et ce qui ma permis aussi quelque part de bâtir au niveau de ce ministère. Un jour le Seigneur m’a demandé de quitter mon travail complètement pour juste le servir à plein temps.
Mon ministère se déroule de différentes manières. Nous travaillons parfois pour des Eglises. On prêche, on fait de l’enseignement, parfois des campagnes d’Evangélisation. Je rassemble des Eglises parfois de différentes sensibilités pour faire une campagne d’Evangélisation, pour faire connaître Jésus à la population. Ça peut être en France comme à l’étranger.
Il y a aussi la partie littérature ; j’ai écrit une dizaine de livres qui servent beaucoup à l’édification de la foi, à l’évangélisation. Nous sommes en train de sortir un album de chants, de louange, d’aborder des sujets artistiques de la musique. C’est un moyen pour faire passer le message. Le centre de ce ministère, c’est Jésus-Christ. Tout est pour Lui, par Lui, en Lui, comme il est écrit dans la Bible.
Pourriez-vous nous parler « d’Action Mondiale Evangélisation » dont vous êtes le fondateur, quel est son but ?
«Action Mondiale Evangélisation » est une loi 1901 et notre désir est de faire une prédication qui se rapproche autant que possible de ce qui est écrit dans la Parole de Dieu. Jésus a dit : « voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru, en mon Nom ils chasseront les démons, parleront des langues nouvelles, saisiront les serpents, s’ils boivent quelques breuvages mortels, ils ne lui feront point mal, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris ». Un grand programme qui peut sembler même un peu fou, mais c’est une réalité, l’Evangile que nous devons prêcher, c’est exactement l’Evangile que les premiers chrétiens ont prêché et c’est celui que Jésus-Christ Lui-même a prêché. Jésus chassait les démons, guérissait les malades. Et avec la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte, des dons sont arrivés. Je ne suis pas certain que Jésus parlait et priait en langues, ce n’est pas écrit dans l’Evangile, par contre les premiers chrétiens ont été remplis du Saint-Esprit et ont vécu une autre dimension qui n’a rien avoir avec de la religion ou une philosophie, mais ils ont vécu la puissance du Saint-Esprit. Jésus a dit : « une puissance surviendra sur vous, le Saint-Esprit, alors vous serez mes témoins à Jérusalem et jusqu’aux extrémités de la terre ». L’Action Mondiale est un ministère d’Evangélisation. Ce n’est pas une Eglise en soi, c’est un ministère qui est plus au service de l’Eglise et aussi de la moisson. Nous prêchons, comme on dit communément le « plein Evangile », c’est-à-dire que l’on considère que s’il y a quelque chose qui a été ordonné par le Seigneur, il n’y a aucune raison qu’on le retire, Il a commandé de guérir les malades, de chasser les démons, de baptiser les gens par immersion. Nous nous attachons à prêcher l’Evangile tel qu’il a été communiqué dès l’origine, sans chercher à changer. On travaille avec les Eglises et l’on croit beaucoup à l’Eglise locale. On croit qu’il y a cinq ministères : les Apôtres, les Prophètes, les Evangélistes, les Pasteurs, les docteurs et tous les autres ministères, ça ne s’arrête pas qu’aux cinq, mais ces cinq sont les ministères de base. Nous croyons vraiment en cela.
Je ne peux pas concevoir l’Evangélisation sans une connexion avec l’Eglise locale. Les gens qui sont gagnés à Christ ont besoin de rejoindre la famille, d’un endroit où poser ses valises. Je suis moi-même membre d’une Assemblée et avant même d’être prédicateur ou enseignant de la Parole de Dieu ou Pasteur, je suis membre du Corps de Christ.
Comment voyez-vous le ministère de guérison dans les temps actuels ?
Je vois le ministère de guérison dans les temps actuels exactement comme nous devrions le voir avec la perspective du temps de Jésus-Christ. Au temps de Jésus-Christ, les miracles et les guérisons étaient normaux. Vous retrouvez ça dans Galates au chapitre 3, où l’Apôtre Paul va demander aux chrétiens de Galatie de réfléchir sur ce qu’ils sont en train de croire, parce qu’il y avait des faux apôtres, il y avait de la séduction, etc. et Paul va dire une phrase extraordinaire, il va dire : « mais les miracles qui se produisent au milieu de vous, se produisent par la pratique de la loi ou par la prédication de la foi. Est-ce par la pratique de la loi ou par la prédication de la foi que vous recevez l’Esprit-Saint ». En lisant ça, on réalise qu’en fait à l’époque de l’Apôtre Paul et de ces chrétiens, les miracles étaient quotidiens. Dans toutes les réunions il y avait des guérisons, des miracles et le Saint-Esprit était déversé avec les dons de l’Eprit comme il est écrit dans Corinthiens avec les différents dons de l’Esprit. On voit qu’à l’époque des premiers chrétiens, la guérison c’est le pain quotidien. Donne-nous notre pain quotidien, c’est normal qu’il y ait des guérisons, c’est le pain des enfants, et donc, je crois qu’aujourd’hui, nous avons le même Dieu, Il n’a pas changé. La Bible dit que Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Je n’arrive pas à concevoir qu’on puisse imaginer que Dieu soit parti en vacances, qu’Il a démarré son Eglise il y a 2000 ans et maintenant, il n’y a plus besoin de guérisons, ni de miracles, qu’on est installé partout dans le monde. Non, je crois que Dieu est Amour, qu’Il aime les gens, qu’Il veut les guérir. Je crois que la guérison est un acte d’amour de la part de Dieu, et cela a fait éclater des actions de grâces et beaucoup de guérisons pendant ce séminaire. Des guérisons étonnantes, notamment un monsieur qui avait eu un accident au judo. Il a témoigné qu’il y a quatre ans, il a eu le coccyx cassé, des douleurs en permanence, et là hier soir le Saint-Esprit est simplement passé dans sa vie, il a été guéri instantanément, les douleurs l’ont complètement quitté et plusieurs personnes ont pu témoigner de ce type de guérison. Cette dame qui n’entendait pas et qui entend à nouveau…
Le ministère de guérison est complètement au goût du jour. Il y a de plus en plus de malades puisqu’il y a de plus en plus de monde sur terre. Il faut que vraiment nous nous réveillions en tant que chrétiens et prier pour les malades. C’est un des commandements du Seigneur : « allez guérissez ». Je vois les choses comme ça, je crois que je suis en accord avec ce qui est dans la Bible.
Quels sentiments avez-vous eu sur la Corse, sur l’Eglise BETH-EL durant ce week-end passé avec nous ? Ainsi que sur ce « Corse Jésus t’aime » que nous avons vécu ensemble ?
Je pense que la Corse est un bastion de la tradition, c’est bien et ce n’est pas bien. C’est bien parce que la tradition, ça nous ancre et on ne se fait pas embarquer n’importe comment mais ça peut être aussi dangereux. Jésus a rencontré ce problème là à l’époque et les gens étaient très durs à un moment donné et Jésus va leur parler avec une certaine sévérité en leur disant « vous annuler la Parole de Dieu et sa puissance par vos traditions », c’est écrit dans les Evangiles. La tradition peut être quelque chose de formidable qui nous propulse au travers des siècles, et c’est comme ça que le peuple Juif a pu subsister en gardant les traditions du shabbat même au travers des pogromes et des persécutions, ce qui a préservé cet héritage d’Israël. C’était la volonté du Seigneur. Il est clair que si Israël avait disparu de terre, on pourrait jeter la Bible à la poubelle, car les prophéties n’auraient aucun sens.
La tradition est une bonne chose et nous aimons chaque sensibilité. Je voyage dans le monde entier, et on n’a pas envie de changer la culture des gens. Mais parfois dans la culture des gens, il y a des choses qui s’opposent et qui sont contre la volonté du Père et là par contre c’est peut-être des choses que le Seigneur voudrait toucher et on devrait réfléchir à cette prière que l’on a apprise peut être lorsque nous étions enfants : Notre père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, c’est Lui le chef, ce n’est plus nous, que Ta volonté soit faite, ce n’est pas la mienne, c’est la sienne, comme au ciel sur la terre, là on a besoin de se convertir et de laisser Dieu être Dieu.
J’ai perçu dans votre Assemblée une sincère amitié, il y a vraiment beaucoup d’amour et du courage pour faire une campagne d’évangélisation sur une île où on n’est pas forcément les bienvenus avec notre Evangile. On peut être traité de secte, on peut avoir ce genre de pensées vis-à-vis d’une Assemblée comme ça qui tout d’un coup affiche la couleur dans la rue. Je trouve que vous avez beaucoup de courage et je sais que ça plait au Seigneur Jésus. Il a dit : « ne rougissez pas de moi, soyez mes témoins, allez prêcher la Bonne Nouvelle, les gens en ont besoin », alors bravo !!
Pour terminer cet entretien, pouvez-vous nous donner un message pour la Corse, pour tous les gens qui vous liront sur internet et pour ceux qui vous écouteront à la radio.
Le message que j’ai pour la Corse est le message que j’ai pour chaque nation, pour chaque être humain ; vous méritez de savoir que Dieu vous aime et Il vous a tellement aimé qu’Il a donné Jésus en sacrifice sur cette croix. Ça ce n’est pas une légende, c’est la réalité. C’est vrai, ça s’est vraiment produit. Les prophètes de l’Ancien Testament avaient annoncé que cela se produirait. Cela s’est produit il y a 2000 ans et cette Nouvelle ne s’arrête pas là et après sa mort, trois jours après Il est ressuscité et Il est vraiment ressuscité. Beaucoup de gens savent que Jésus est le Fils de Dieu, qu’Il est mort sur la croix, même qu’Il est mort sur la croix pour nos péchés, mais moins de gens savent qu’Il est ressuscité, qu’Il est vraiment vivant.
Le message que j’ai pour la Corse est : « CORSE JESUS T’AIME ! » ouvre ton cœur à l’Evangile. Ce n’est pas compliqué, ce n’est pas une religion, c’est une relation personnelle avec quelqu’un qui est Amour. Dieu est Amour, Il nous aime et c’est très important de donner sa vie à Jésus-Christ, parce qu’Il est notre avocat devant la justice de Dieu. Dieu est Saint et aucun pécheur n’entrera au ciel. Il n’y a que des pécheurs pardonnés qui entrent au ciel. Pour être pardonné il faut avoir reçu ce pardon, et pour recevoir ce pardon il faut recevoir celui qui a pris nos péchés sur la croix, qui a pris notre condamnation en Jésus-Christ le Fils de Dieu. La Bible dit : « quiconque invoquera son Nom sera sauvé ». Corse invoque le Nom de Jésus. Que toute l’île entière invoque le Nom de Jésus-Christ pour son salut. Que chaque âme qui entend ce message puisse vraiment ouvrir son cœur au Seigneur. Il n’y a pas de péché trop grave pour nous empêcher de venir à Dieu, le seul péché, le plus grave, c’est celui de rejeter le Sauveur. Ça c’est vraiment le péché le plus grave.
Remerciements à Rémy Bayle.
Françoise P et Nadine B